La sarcelle d'hiver
La sarcelle d'hiver (anas crecca)
C'est le plus petit des canards présents en France, de la taille d'un petit pigeon, avec un poids moyen de 350gr. C'est aussi, avec le colvert, l'un des plus fréquemment rencontrés. Logiquement, c'est donc aussi l'un des plus prélevés tant par la chasse de nuit que lors des passées du soir comme du matin.
La sarcelle d'hiver, peut-être à cause de sa petite taille, a un vol très rapide et, quelquefois, très acrobatique avec des changements de direction souvent surprenants voire déconcertants.
Comme chez le canard colvert et pour les mêmes raisons, la femelle couve seule le nid tandis que le mâle attire l'oeil du prédateur et l'éloigne. En période de reproduction, le mâle de sarcelle d'hiver est caractérisé par un plumage aux couleurs vives, celui de la femelle par un plumage neutre privilégiant le mimétisme. Avec sa tête d'un marron-roux satiné orné de lunettes vertes aux reflets métalliques, cernées d'un fin liseré blanc, le mâle ne peut être confondu avec aucun autre oiseau. Son jabot est clair, tacheté de marron-noir, le ventre est gris cendré à blanc, les plumes alaires sont grises marquées de bords noirs et blancs, sous la queue un triangle de plumes beiges apparait de chaque côté. En plumage d'éclipse, le mâle ressemble à la femelle, seules quelques taches marron-roux atténuées demeurent au niveau du bec, uniquement visibles l'oiseau en main.
Le nid, dissimulé dans la végétation, est fait à même le sol, près de l'eau. Il compte 8 à 10 oeufs en moyenne. L'éclosion a lieu au bout de 21 jours. Les canetons nidifuges ne sont alors que de minuscules boules de plumes jaunes et noires qui se déplacent rapidement en tous sens rendant leur surveillance très difficile pour la femelle, la prédation est alors élevée!
Le régime alimentaire se compose de graines, de larves et de petits invertébrés
La sarcelle d'hiver se reproduit en France mais sa principale zone de reproduction se situe au nord de la Russie et de la Scandinavie. Elle arrive chez nous pour l'hivernage dès le mois d'août avec un pic traditionnel en septembre, ensuite, ce sont les vagues de froid nordique qui poussent les oiseaux dans nos baies et marais. Il y a quelques années, la sarcelle d'hiver composait jusque 50% des prélèvements connus d'anatidés en France. Ceçi n'est plus vrai aujourd'hui, essentiellement grâce à une meilleure connaissance des prélèvements réellement effectués.
